Etudiant-e-s "pris-e-s en otage" ??? Halte à la désinformation !
Une pétition contre le blocage des université aurait obtenu 2000 signatures d’étudiant-e-s dans la région parisienne. Une manifestation rassemblant 200 de ces opposant-e-s à Paris a été très médiatisée. Ces personnes se disent souvent "prises en otage", et certains médias reprennent cette expression mensongère.
Les médias aux ordres du pouvoir offrent aux "otages" une vitrine médiatique surdimensionnée, si on compare ces quelques milliers de personnes aux manifestant-e-s du 7 ou du 18 mars, qui étaient plus d’un million contre le CPE.
Les opposant-e-s au blocage des universités sont très peu nombreux/euses ; certes, elles/ils ont le droit de s’exprimer, même si beaucoup, parmi elles/eux, sont instrumentalisé-e-s par les partisan-e-s du CPE. Le problème n’est pas là.
Le premier problème est que ces personnes se définissent souvent comme "otages". Un otage est une personne dont la vie est gravement et directement menacée par des criminels qui utilisent la force, la peur et la menace de mort pour obtenir une rançon (généralement une somme d’argent) en échange de la vie sauve de l’otage.
Aujourd’hui dans les universités, où est la menace de mort imminente ? Où sont les criminels ? Qui est terrorisé-e ? Quelle est la rançon attendue en échange de la vie des étudiant-e-s qui seraient "pris-e-s en otages" ???
Stop à la manipulation, stop à la désinformation : les otages du CPE n’existent pas !
Le second problème, c’est que les médias officiels entretiennent la confusion, reprennent cette expression, et roulent sans complexe pour la droite et le MEDEF (et à ce jeu, le service public est très fort).
Alors que la contestation, déjà très forte, monte encore en puissance, nous devons boycotter et appeler à boycotter tous les médias commerciaux.
Pour SUD, toutes les formes d’action qui ne relèvent pas de la violence faite aux personnes, à partir du moment où elles ont la caution démocratique d’une assemblée générale de lutte, sont légitimes.