Augmentation des frais d’inscription des étudiant.e.s étranger.e.s pour palier le désengagement de l’Etat
Lundi 17 décembre, lors du Conseil National de l’Enseignement Supérieur Et de la Recherche (CNESER), les organisations syndicales ont fait tomber le quorum afin de protester contre le mépris du Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) à l’égard de l’institution.
En effet, à l’occasion de ce CNESER budgétaire les élus ont découvert, dimanche 16 décembre, la veille pour le lendemain, qu’en 2019, les salaires des personnels seront encore moins subventionnés qu’en 2018. Le GVT 2019 ne sera pas abondé par l’État.
Les président·es d’université sont ainsi enjoint·es d’augmenter les frais d’inscription des étudiant·es étranger·es pour équilibrer les budgets trouvant ainsi le moyen de compenser le désengagement de l’État et le sous-financement de l’ESR. Malgré les dénégations de la ministre, cette mesure préfigure l’augmentation généralisée pour tou·te·s les étudiant·es.
Nous dénonçons cette politique qui consiste à augmenter les frais d’inscription des étudiants hors UE pour compenser le désengagement récurrent de l’état dans sa dotation budgétaire aux établissements.
Le gouvernement ne peut plus imposer sa politique en passant systématiquement en force au-dessus du CNESER. Ce dernier est systématiquement contourné, méprisé, et ignoré.
Les conditions de travail à l’université et dans les établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST) ne cessent de se dégrader (salaires inconséquents et toujours bloqués des personnels, gouvernances autoritaires, embauche massive de contractuel·les, concentration des moyens sur les grands pôles universitaires au détriment du service public sur tout le territoire...). Quelles sont les perspectives d’avenir pour la jeunesse et les jeunes collègues ?
De plus, la densité de l’ordre du jour du CNESER de ce jour, dont la responsabilité est à mettre au crédit du gouvernement qui cherche à réformer tout en même temps, n’est pas acceptable. Le CNESER ne peut conduire à bien sa réflexion sur des enjeux majeurs de l’ESR.
Cette situation n’est pas acceptable ni pour le CNESER, ni pour la communauté universitaire et scientifique qu’il représente.