lundi 18 décembre : la fédération SUD éducation appelle à la grève contre la réécriture des statuts de 1950
Même si une journée ne suffira pas, il importe de montrer que nous ne laisserons pas faire le gouvernement qui casse les statuts (hier MI/SE et ATOSS, profs aujourd’hui...). Il ne s’agit pas pour autant de considérer, de notre point de vue, que les décrets de 1950 et l’organisation actuelle des services seraient l’idéal : nous luttons surtout pour une VRAIE réforme !
Face à l’autoritarisme du Ministre de l’éducation nationale qui maintient son projet de réécriture du décret de 1950, la Fédération Sud-éducation appelle l’ensemble des personnels de l’éducation à se mettre en grève le 18 décembre. Suite au boycott du CTP du 11 décembre par l’ensemble des organisations syndicales du CTP, un nouveau passage en force est prévu le 18 décembre.
Cette réécriture constitue une véritable casse des statuts des enseignants du second degré et s’inscrit dans le cadre d’une attaque généralisée de tous les personnels (surveillants, personnels ATOSS...) intervenants dans les établissements scolaires.
En supprimant certaines heures de décharge (heure de première chaire, décharges spécifiques...), en flexibilisant au maximum les collègues tant du point de vue géographique (services sur trois communes) qu’au niveau de la discipline enseignée (possibilité d’être affecté sur d’autres disciplines que celles pour lesquelles ils sont formés), le Ministère espère récupérer 3600 postes. Ces mesures aggraveront la charge de travail des enseignants en temps de travail ; elles transforment les enseignants en variable d’ajustement des besoins « calculés » selon une logique de rentabilité qui est antagonique avec les objectifs pédagogiques auxquels nous sommes attachés.
La Fédération Sud Education soutient les personnels dans leur mobilisation contre la réécriture du décret de 50 et demande au Ministère de revoir sa copie au plus vite.
Mais le maintien du statut-quo ne saurait non plus nous satisfaire.
Nous demandons :
Une véritable réduction du temps de travail avec l’intégration de trois heures de concertation dans les services.
La création d’un corps de remplaçants avec des personnels titulaires, volontaires avec décharge de service horaire.
Un corps unique avec un salaire unique.
Arrêt des recrutements de précaires.
Titularisation sans condition de concours et de nationalité de tous les précaires (dans les vies scolaires, chez les personnels ATOSS, chez les enseignants...).
Tous-tes en grève le 18 décembre 06.