le pouvoir a peur : renforçons les luttes !
Le pouvoir use et abuse de la menace, de la suspicion, de la surveillance et de la répression. Son idéologie est exactement l’inverse de nos valeurs professionnelles (éducation, respect de la personne, attachement aux droits et aux libertés...).
Quand le pouvoir montre les crocs, c’est qu’il a peur. Aux abois, il est capable du pire. C’est le moment de s’unir, de s’organiser, d’entrer collectivement en lutte.
Quelques exemples en vrac...
A la veille de la grève du 20 novembre, les gendarmes enquêtent dans les écoles de différentes régions pour connaître les intentions du personnel et leur état d’esprit (chez nous, ils ont été vus, en particulier, à Ecully, Vaulx-en-Velin...).
Les collègues qui annoncent publiquement (en particulier sur des blogs) leur refus d’obéir aux contre-réformes actuelles sont victimes de pressions, et menacé-e-s de sanctions.
L’Education Nationale, soi-disant désargentée, va dépenser des sommes folles pour payer une entreprise à nous surveiller sur internet. Sale temps pour celles et ceux qui pensent que la liberté d’expression ne s’use que si l’on ne s’en sert pas.
L’Inspecteur Académique du Rhône refuse d’autoriser les enseignant-e-s du premier degré à participer aux réunions d’information syndicale. Pour s’informer en marge de TF1 aujourd’hui, il faut donc désobéir.
Un conseiller d’éducation est en grève depuis le 6 novembre à Lyon, couvert par les préavis de différents syndicats, dont SUD. Il proteste contre sa mutation d’office. Ce gréviste vient de recevoir une injonction à rejoindre son poste le 17 novembre (voir document-joint). Bien évidemment, au lieu de lui faire peur, ce courrier a renforcé sa détermination.
Dans le dossier professionnel de ce collègue, on a trouvé plusieurs centaines de pièces à caractère purement syndical : son conseil de discipline était une manoeuvre de sa hiérarchie pour casser du militant.
Il serait inadmissible pour nous qu’un gréviste encoure une quelconque sanction disciplinaire. Il en va du respect du droit de grève, clairement garanti par la Constitution.
En tant que syndicat, nous participons au développement d’une riposte la plus collective et la plus unitaire possible. Mais nous respectons le choix des collègues qui résistent individuellement, et nous voulons, dans la mesure du possible, les soutenir. Tous les moyens légaux sont bons pour construire l’alternative.