Tract contre la précarité dans l’EN
La précarité dans l’éducation
nuit gravement à notre avenir
Fin du collège unique, disparition de la maternelle, démantèlement de l’éducation prioritaire, recentrage sur des « enseignements fondamentaux », budgets insuffisants, « formation tout au long de la vie »... Les « réformes » en préparation dans l’Education Nationale vont encore accroître les inégalités scolaires. La précarité devient la règle, pour le personnel aujourd’hui, et pour les élèves demain !
La décentralisation, par exemple, prépare la privatisation de nombreux services dans les écoles (restauration, entretien...). On remplace des fonctionnaires par des salarié-e-s du privé encore plus exploité-e-s. La qualité du service public baissera, et les élèves en pâtiront. L’avenir selon l’UMP ? Pour les gosses de riches, les écoles privées, où elles/ils deviendront de parfaits exploiteuses/eurs. Pour les enfants des classes défavorisées : une école au rabais, qui permettra aux patrons de mieux les exploiter ensuite.
TOU-TE-S ENSEMBLE, EXIGEONS...
Pour le personnel de l’éducation nationale :
? Titularisation (avec formation) de tou-te-s les précaires, sans concours ni conditions.
? De vrais moyens éducatifs
pour tou-te-s les jeunes de notre pays.
? Réduction du temps de travail,
pour permettre l’embauche massive de titulaires.
Pour l’ensemble de la population :
? Renforcement de la Sécurité Sociale.
? Renforcement des services publics.
? Droit effectif à un logement pour chacun-e.
? Droit effectif à un emploi valorisant pour chacun-e.
? Revenu Minimum d’Existence : 1200 euros minimum pour chacun-e, de la majorité à la mort.
Education Nationale : environ 1 salarié-e sur 10 est déjà précaire !
Loin du mythe des « fonctionnaires privilégié-e-s », les salarié-e-s précaires dans l’Education Nationale sont de plus en plus nombreuses/x, et de plus en plus précaires. Elles/Ils font le même travail que les titulaires. Elles/Ils sont indispensables au bon fonctionnement des équipes, mais sont sous-payé-e-s, et n’ont aucune sécurité de l’emploi. Elles/Ils ont aussi les plus mauvaises conditions de travail : aucune décharge pour formation, remplacements loin de leur domicile (le plus souvent sans défraiement), difficultés à s’intégrer dans une équipe, services éclatés (en cette rentrée, 87 vacataires se partagent 6 équivalents temps-plein), emplois de « bouche-trou » là où le travail est le plus complexe. Les précaires se retrouvent donc aussi dans les pires conditions pour préparer le concours qui les sortirait de la précarité.
Au-delà des chiffres, c’est l’angoisse à chaque rentrée, pour espérer trouver un poste. C’est le chômage en toile de fond : plus de 1000 dossiers de chômage (tous métiers confondus) gérés actuellement par le Rectorat de Lyon, 425 contractuel-le-s enseignant-e-s embauché-e-s au 15 septembre 2004 contre 532 à la rentrée 2003. Pour 98 enseignant-e-s chômeuses/rs, sans revenus depuis juillet, le Rectorat ne peut garantir le versement des indemnités chômage avant Noël !
La précarisation dans l’Education Nationale, comme à La Poste ou France Télécom, est néfaste pour les précaires, et tire les conditions de travail des titulaires vers le bas. La précarisation de l’emploi fait baisser la qualité du service public : les élèves ont besoin d’équipes professionnelles stables et disponibles.
4 syndicats membres de l’intersyndicale contre la précarité dans l’éducation nationale : CGT, PAS, CNT, SUD