Mobilisation "Jamais Sans Toit" la semaine prochaine !!!
Il y a un an [....] le collectif « Jamais Sans toit » alertait les autorités sur le nombre important d’élèves vivant dans la rue, des voitures, sous les ponts, en squats ou ballottés de foyers surpeuplés en hôtels insalubres… des conditions de vie indignes, incompatibles avec le suivi d’une scolarité, alors qu’il existe 24 000 logements vides au sein de la Métropole ! Cette semaine la mobilisation reprend.
23 novembre : Réquisition d’un gymnase pour des élèves à la rue à l’école Michel Servet (voir Rebellyon et le fil twitter du collectif pour les dernières infos.
Il y a un an, à l’occasion de la célébration du 25ème anniversaire de la Convention Internationale des droits de l’enfant, le collectif « Jamais Sans toit » alertait les autorités sur le nombre important d’élèves vivant dans la rue, des voitures, sous les ponts, en squats ou ballottés de foyers surpeuplés en hôtels insalubres… des conditions de vie indignes, incompatibles avec le suivi d’une scolarité, alors qu’il existe 24 000 logements vides au sein de la Métropole !
L’an passé, une dizaine d’établissements scolaires de la Métropole (à Lyon, Oullins, Vaulx-en-Velin, Rillieux, Bron, Saint-Genis Laval) ont servi de dernier refuge à ces enfants et leur famille, parfois pendant des mois, parce que l’école demeure le lieu éminent de protection de l’enfance. Ces occupations ont généré un véritable élan de solidarité auprès des parents, enseignants, habitants du quartier. Mais dès la rentrée scolaire 2015, nous avons déjà recensé plus d’une centaine d’enfants à la rue répartis dans une trentaine d’établissements scolaires.
A l’heure où le Préfet déclare que « que chacun doit pouvoir être mis à l’abri », nous continuerons à abriter ces familles sans solution d’hébergement dans nos écoles. Pourtant, est-il acceptable qu’en 2015, des citoyens assurent des missions qui relèvent des compétences de l’Etat mais que celui-ci est rigoureusement incapable de mettre en œuvre ? La charité citoyenne peut-elle se substituer plus longtemps au principe politique de solidarité qui assure l’égale dignité des citoyens et dont il est le garant ?
Pendant cette semaine de solidarité autour des familles sans toit, nous rappellerons aux autorités l’obligation qui leur est faite en matière d’hébergement d’urgence et à quelques jours de la journée des droits de l’enfant, nous affirmerons avec force que l’intérêt supérieur de l’enfant impose à l’Etat de mettre tout en œuvre pour lui garantir l’accès à un toit.