Lycée Doisneau : Troisième jour de grève pour des conditions d’enseignement dignes
Suite à la journée de grève du mardi 14 mars, et face au silence de leur
administration, les personnels reconduisent leur mouvement le jeudi 16
mars. Ils se réuniront devant le rectorat à 13h et tiendront une
conférence de presse ce même jour à 13h30 (92 rue de Marseille, Lyon 7)
Les personnels du lycée Robert Doisneau à Vaulx-en-Velin se sont mobilisés
pour un deuxième jour de grève 14 mars. Ils reconduisent leur mouvement ce
jeudi 16 mars. En effet, l’administration continue de jouer la carte du
mépris, et pour toute réponse à leurs inquiétudes, formulées depuis des
mois, une audience leur a été proposée le mardi 28 mars à 18h. Cette date,
beaucoup trop tardive, ne saurait répondre à l’urgence de la situation.
Elle vise surtout à jouer la montre pour ensuite leur opposer une
nouvelle fin de non-recevoir. Cela avait été le cas lors de l’audience du
2 février : ce jour-là M. Arène (secrétaire général du rectorat) s’était
montré méprisant envers les membres de la délégation composée
d’enseignant, de personnel de vie scolaire et d’un parent d’élève. C’est
pourquoi les personnels se rassembleront à 12h devant le Rectorat jeudi 16
mars afin de porter leurs revendications. Ils ont fait la demande d’être
reçus ce jeudi.
Il n’est en effet pas acceptable que les jeunes de Vaulx-en-Velin (3ème
commune la plus pauvre de France) soient traités ainsi. Il n’est pas
concevable que les élèves du lycée, issus pour la plupart des quatre
collèges REP+ de la ville (collèges ciblés comme les plus en difficultés
et qui se voient offrir des moyens supplémentaires), une fois arrivés au
lycée, se retrouvent à 35 élèves par classe, comme dans n’importe quel
lycée de centre-ville.
Cela l’est d’autant moins que, les années précédentes, le rectorat
reconnaissait cette spécificité en limitant les effectifs à 30 élèves par
classe en seconde. Dispositif que les services du Rectorat veulent refuser
cette année dans le contexte particulier d’une forte augmentation de
l’effectif global de l’établissement. Les personnels rappellent que, lors
des assises de l’éducation prioritaire, une des préconisations était de
limiter la taille de ces établissements.
L’augmentation du nombre d’élèves par classe en même temps que la forte
hausse de l’effectif global du lycée révèle une volonté de n’offrir aucune
chance à la jeunesse vaudaise, voire de briser les efforts de jeunes qui
placent de nombreux espoirs dans le système éducatif.
Cela est d’autant plus regrettable que les personnels ont pu noter que les
élèves se mobilisent, conscients du sort qui était réservé à leur
établissement et donc à leur avenir personnel. Les élèves de ces quartiers
populaires sont déjà particulièrement marqués par la récente mise en
lumière des exactions policières. Leur enlever les quelques moyens (par
ailleurs dérisoires, qu’est-ce que 50 heures dans une DHG ?) dont ils
bénéficiaient dans le système scolaire ne pourra que renforcer leur
rancœur.