LES FEMMES DE TURQUIE ET DU KURDISTAN NE SONT PAS SEULES !
Rassemblement le dimanche 11 décembre à 15h30 devant le Consulat Turc
A l’appel de 29 associations, syndicats et partis politiques
Une situation globale qui tend vers toujours plus de répression
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Depuis la mise en échec de l’AKP aux élections de juin 2015, l’Etat turc a décidé de mener une répression sanglante contre les populations kurdes, alévies, arméniennes, l’ensemble des minorités et de criminaliser toute autre
opposition : syndicats, organisations de gauche turques et kurdes, féministes, LGBTI, démocrates, défenseurs des Droits de l’Homme, avocat.e.s, universitaires, ournalistes. Dans ce contexte, l’établissement de l’état d’urgence suite à la tentative de coup d’Etat du 15 juillet 2016 permet désormais au Conseil des ministres de gouverner par décret en suspendant l’obligation du respect de la Convention européenne des droits de l’Homme.
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dont les femmes sont les premières victimes
car elles occupent une place centrale dans l’opposition :
Doublement attaquées, les femmes kurdes, alévies et issues des minorités et des luttes LGBTI, sont
pointées du doigt et victimes d’une violente répression.
De nombreuses femmes journalistes sont arrêtées car travaillant sur le Kurdistan (Zehra Dogan de JINHA, Şermin Soydann de DIHA), et accusées de terrorisme.
Les femmes politiques du HDP - Parti démocratique des peuples, sont arrêtées et/ou démises de leurs fonctions comme la co-présidente Figen Yüksekdağ
et les maires de Diyarbakir et Mardin (seule maire chrétienne).
Les femmes artistes et intellectuelles sont également criminalisées. Rappelons que la romancière turque Aslı Erdoğan a été arrêtée le 19 août dernier pour ses chroniques dans le journal pro kurde, Özgür Gündem. Maintenue en détention, elle est actuellement accusée de terrorisme.
De nombreuses avocates, universitaires, militantes de gauche sont démises de leurs fonctions, arrêtées, parfois même assassinées.
Depuis 2014, Erdogan s’attaque aux droits des femmes et des minorités et applique une conception essentialiste du rôle des femmes.
Entre son élection en 2002 et l’année 2009, les meurtres de femmes ont augmenté de 1 400 % en Turquie. Et la tendance n’a fait que s’aggraver avec le temps. Au cours de l’année 2014, au moins 294 femmes turques ont été tuées.
le gouvernement turc a ordonné la fermeture permanente de plus de 400 associations parmi lesquelles de nombreuses associations de défense des droits des femmes et des enfants
Le 18 novembre 2016, un pas de plus a été franchi, avec le projet de loi visant à dépénaliser les viols sur mineur.e.s.
Nous, militantes féministes, syndicats et organisations de gauche dénonçons le silence complice de l’Union Européenne et du gouvernement français face à la politique réactionnaire et répressive menée par la Turquie.
Nous appelons à une solidarité immédiate et internationale avec toutes les femmes en lutte !
Nous exigeons la libération immédiate des politiques, intellectuelles, journalistes, académiciennes et avocates emprisonnées ainsi que de tous les prisonniers politiques !
Nous exigeons la réouverture immédiate des associations des droits des femmes, des enfants et des personnes LGBTI !
Signataires : Planning Familial, Femmes Egalité, Femmes Solidaire, Femmes en Lutte 69, Collectif Solidarité Pinar Selek Lyon, Collectif Lesbien Lyonnais, Lesbian and Gay Pride Lyon, Le Jardin des T, LDH Rhône, Agir pour l’Egalité, Maison
de la Mésopotamie, Yeni Kadin Lyon, Charjoum, Association des Droits de l’Homme et de Pir Sultan Abdal de Annecy, Centre Culturel des Alévis de Lyon, Amitiés Kurdes Lyon et Rhône-Alpes, CGT Education, Solidaires Rhône, Sud éducation, UD GT, FSU, CFDT, PCF , PG69, Ensemble !, Alternative Libertaire, NPA69, CGA Lyon, MJCF69.