Croix Rousse : enfant scolarisé à la rue, c’est NON !
Il appartient aux Préfets, en tant qu’autorités de l’État, de mettre en oeuvre le droit à l’hébergement d’urgence reconnu par la loi
Nous exigeons donc la réquisition légale et encadrée de bâtiments publics vides, inoccupés et pourtant parfois chauffés afin qu’ils soient transformés en centres d’hébergement à destination de ces familles et gérés par des associations humanitaires reconnues d’utilité publiques.
REQUISITION HEBERGEMENT D'URGENCE
Depuis le 30 novembre
dernier, des habitants du 1er arrondissement, soutenus seulement par leur
mairie d'arrondissement, se battent pour venir en aide à des familles sans
logement qui vivent pour certaines dans des squats insalubres, sous les ponts,
dans leurs voitures, en hébergement précaire, à la merci du hasard...
La plupart de ces familles ont des enfants scolarisés dans les écoles du quartier (Servet, Doisneau, Hugo, Aveyron, Tourette mais aussi Dru, Berthelot...) et partagent le quotidien de nos gônes : ensemble en classe, dans la cour, à la cantine. Pourquoi devrions nous accepter que certains soient à la rue une fois que la cloche a sonné ????
Les différentes structures sociales d'accueil, le 115, les associations à but humanitaires et les travailleurs sociaux sont surchargées, ne peuvent plus mener à bien leurs missions et n'en ont même plus les moyens :
Plus de 1000 appels par jour au 115 ne peuvent être traités et d'après une estimation (basse) du Rectorat plus de 1000 enfants scolarisés dorment dans la rue et le plan froid n'est toujours pas déclaré alors que le thermomètre est en chute libre la nuit.
Les pouvoirs publics :
Préfecture du Rhône, Mairie Centrale.. ont été alertés à de multiples reprises
sur le cas de ces familles, mais en vain.
Aussi et même si nous avons
pu grâce à notre solidarité citoyenne, loger ces familles chez les uns et les
autres ou leur payer quelques nuits d'hôtel, leur retour à la rue est imminent et cette situation en plus d'être
intolérable et inhumaine est totalement contraire à la loi :
En effet, dans son ordonnance du 10/02/2012 le conseil d'état a rendu une décision qui précise qu'il appartient aux Préfets, en tant qu'autorités de l'État, de mettre en œuvre le droit à l'hébergement d'urgence reconnu par la loi à toute personne sans abri qui se trouve dans une situation de détresse médicale, psychique et sociale, à tout moment (article L345-2-2 du code de l'action sociale des familles).
Devant l'indifférence des pouvoirs publics, nous estimons qu'il est de notre devoir de citoyens de dénoncer haut et fort cette carence caractérisée dans l'accomplissement des tâches qui incombent au Préfet et qui porte une atteinte grave et manifestement illégale a une liberté fondamentale (article L.521-2 du code de justice administrative).
Nous exigeons donc la réquisition légale et encadrée de bâtiments publics vides, inoccupés et pourtant parfois chauffés afin qu'ils soient transformés en centres d'hébergement à destination de ces familles et gérés par des associations humanitaires reconnues d'utilité publiques.
Ce mèl a donc pour but de vous inviter à participer avec nous à une action collective et citoyenne pour protester contre les conditions de vie inhumaines des familles sans logement, pour dénoncer l'immobilisme des pouvoirs publics et demander la réquisition de bâtiments publics.
Cette action sera limitée dans le temps et plus nous serons nombreux a participer, plus les pouvoirs publics auront du mal à faire la sourde oreille et à oublier de remplir les devoirs qui leur incombent.
Pour cela nous vous demandons de vous rendre disponible le mardi 17 décembre à 18h,  esplanade de la grande côte;
Merci de votre mobilisation à nos côtés.
Sud Education rhône soutient l’action des collègue, parents et citoyens de la Croix Rousse.