Communiqué des Iris Irrités (Villeurbanne)
Y’en a marre ! Depuis plusieurs années, les multiples décisions politiques ne sont allées que dans un sens : la casse de l’Education Nationale, et plus particulièrement de celle de l’Education Prioritaire. Situé à la périphérie de Villeurbanne, le Collège les Iris accueille une majorité d’élèves de situations sociales, économiques, scolaires difficiles. Ceci étant, l’investissement des personnels fait que ce collège voit ses résultats au Brevet s’aligner sur les moyennes académiques et l’orientation des élèves montre que le travail engagé porte ses fruits.
Seulement, dans ce collège de près de 600 élèves, comme dans les autres, les moyens ne font que baisser, des postes d’enseignants et de surveillants sont supprimés. Le nombre d’élèves par classe augmente ce qui, à terme, pénalise le suivi et la réussite de nos élèves. Comment en effet assurer un suivi individualisé des élèves et assurer des cours avec des classes à 27 élèves, alors que même les salles de sciences ne sont conçues que pour 24 ?
Les incivilités et les violences se multiplient entre les élèves et envers les adultes ce qui est révélateur d’une situation qui se dégrade. Les postes de vacataires non formés mettent en danger les équipes pédagogiques. Les moyens annoncés cette année, tant en postes qu’en surveillants, sont en deçà des besoins requis pour maintenir les objectifs en Education prioritaire : un nombre d’élèves en classe tenant compte des réalités locales, remédiation, soutien, orientation, sorties et projets culturels.
Le constat est le même que celui que nous avions déjà formulé les années précédentes. Nous avions été reçus par la Mairie de Villeurbanne, Mme Crozon, députée, et Mme Chuzeville, vice-présidente du Conseil Général. Le rectorat n’avait pas daigné nous rencontrer.
On est usés et révoltés par cette casse de l’Education Nationale. Les quelques annonces sur certains établissements sont les arbres qui cachent une forêt élaguée depuis des années : elle ne peut plus oxygéner notre société. Il faut donc prendre conscience de ces choix politiques (et économiques) qui sapent le travail et l’énergie des équipes pédagogiques, et au final, la réussite de nos enfants.
Nous, Personnels des Iris Irrités, attendons donc : un poste supplémentaire de Conseiller Principal d’Education, deux postes de surveillants, quatre postes pérennes d’enseignants formés, et surtout un effectif de classe systématiquement inférieur à 24 élèves.
Pour les contacter : les.iris.irrités@gmail.com