20 mars : la cause est juste, mais les moyens de lutte sont inadaptés
la réforme des statuts de 1950, qui fixe les obligations de services des enseignant-e-s du second degré, est une nécessité. Mais le gouvernement projette de nous faire travailler davantage, dans des conditions de travail et de rémunération dégradées. C’est inacceptable. Mais une journée de grève tous les deux mois, comme le propose l’intersyndicale, est-ce un moyen de lutter efficacement, ou de nous démobiliser ???
Le ministère s’acharne dans son projet d’aggravation des services des enseignants du second degré et caporalise le premier degré avec la mise en place des EPEP et du statut de super-directeur. Cette attaque s’inscrit dans une politique plus large de casse du service public et du droit du travail.
Contre la dégradation des conditions de travail de tous
Contre la mise au pas de tous
Contre la répression
A SUD Éducation, nous revendiquons :
Une véritable réduction du temps de travail pour tous (avec par exemple l’intégration de trois heures de concertation et d’encadrement pédagogique dans le service de tous les enseignants).
Pour le second degré, la création d’un corps de remplaçants avec des personnels titulaires, volontaires avec décharge de service horaire.
Un véritable développement de l’innovation pédagogique, avec de vrais moyens (concertation, formation, remplacement).
Un corps unique avec un salaire unique.
L’arrêt du recrutement de précaires, la titularisation sans conditions de concours ni de nationalité de tous les personnels précaires (à la vie scolaire, chez les personnels ATOSS, chez les enseignants, etc.).
La création de tous les postes nécessaires, et 2 enseignants par classe partout où c’est nécessaire.
Le maintien et le développement d’un véritable service d’orientation assuré par des COP titulaires.
Salaire minimum à 1500 euros pour tous les salariés du public comme du privé.
Augmentation de salaire en points d’indice pour tous dès maintenant.
N’attendons pas de solution-miracle des urnes. C’est maintenant qu’il faut se battre.
Toutes les avancées sociales se sont faites dans la rue. Mais pas par des journées sectorielles sans aucune perspective.