Synthèse du Plan de cohésion sociale (ministre Borloo)
Introduction :
« la prospérité économique est indissociable de la prospérité sociale ».
la France affecte 30% (seule la Suède en Europe fait plus) de sa richesse nationale à la protection sociale, effort qui a plus que doublé en 20 ans.
Pourtant, le nombre de RMIstes en 15 ans est multiplié par 4 ; le chômage des jeunes en zones sensibles multiplié par deux (50% aujourd’hui) ; 80 000enfants entrent en 6ème sans maîtriser les fondamentaux ; la discrimination sociale à l’entrée des grandes écoles s’est accrue ; les actes racistes ont été multipliés par 5 ; le nombre de logements indécents a doublé ; la liste d’attente pour le logement social multipliée par 4.
« la cohésion sociale est en danger ».
« la France doit faire face à un chômage structurel et à l’exclusion qui l’accompagne, aux jeunes sans espoir et aux enfants défavorisés, aux logements insalubres, aux quartiers sans avenir, à une perte de sens de l’action collective et de la République, à l’intolérance et parfois au racisme. »
La France vit une crise de l’embauche, n’est pas préparé au choc démographique (pénurie de salariés d’environ un million d’ici 2020), ne donne pas ses chances au marché des services aux particuliers. 4 millions de chômeurs cependant, « certains estiment » qu’il faudra recourir à une immigration massive.
4 erreurs commises : ne pas investir sur l’organisation et la prévision de l’offre et la demande d’emploi, l’emploi n’est pas un stock donné à partager (il fluctue) , contingenter la population active et assurer une protection systématique de l’emploi existant plutôt qu’augmenter cette population et organiser la rotation de l’emploi, « avoir fait du traitement social du chômage la réponse ultime au manque de travail ».
Depuis 2 ans, c’est mieux : création d’entreprises facilitée, travail valorisé, augmentation du SMIC,augmentation de la prime pour l’emploi, réforme des retraites pour « valoriser l’expérience et le travail des seniors », 35h assouplies pour pouvoir gagner plus, le Contrat Jeune en entreprise et CIVIS pour faciliter l’accès à l’emploi, le doit individuel à la formation « véritable assurance emploi ».
De plus, plus de sécurité grâce aux zones franches urbaines et traitement du surendettement pour les « débiteurs de bonne foi ».
Donc bientôt plus d’emplois et moins de chômage « d’ici la fin de l’année ».
Les ambitions du plan : « un dispositif systématique de sortie d’une logique d’assistance », « préférons l’activité à l’assistance ». « le chômage massif est devenu une donnée permanente, avec plus de 4 millions de personnes indemnisées ou allocataires de minima sociaux, et toutes les conséquences négatives qui en résultent pour la compétitivité de notre pays ». l’allocation chômage est une indemnité, il faut en faire « un instrument de retour à l’activité ». Ce qui n’est pas acceptable, c’est le chômage de longue durée et celui des jeunes à la recherche d’un premier emploi.
Il faut libérer la création économique et lutter contre les inégalités.
Investir dans le logement locatif social, relancer la mobilité (« la libre circulation des talents »).
Les élèves en fragilités doivent être repérés dès la maternelle.
Donc trois piliers de ce plan quinquennal : l’emploi et l’activité, le logement, l’égalité des chances.
« Le contrat et le co-pilotage entre les partenaires locaux seront privilégiés à chaque fois que la loi ne sera pas nécessaire ».
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