Le pouvoir est le seul vrai responsable des "violences"
D’après ce témoignage livré ici brut, c’est la décision des Transports en Commun Lyonnais d’arrêter le service en fin d’après-midi, et les provocations policières, qui sont pleinement responsables des débordements du 12 novembre.
"Je ne peux m’empêcher de dire ce que je viens de vivre à l’instant place Bellecour à Lyon, de mon point de vue de piéton . J’arrive à pied sur la place près du macdo attroupement divers de jeunes de banlieues (filles et garçons) devant le métro dont les portes sont fermées il est 16h45, impossible de remonter vers la banlieue est (Vénissieux, Saint-Fons, Vaulx), pour des tas de jeunes, dont une poignée sortait de la Fnac. On discute, petits groupes d’adolescents qui veulent discuter, j’ai l’habitude de mon ancien passé d’enseignant dans ces quartiers. Une grenade lacrimogène fuse vers nous pour retomber près du restaurant Pino. Elle brûle sur le trottoir on se replie vers la rue de la barre. Les flics bouchent aussitôt par des cars et une triple rangée cette rue qui remonte vers les "quartiers arabes" de la place du pont. On s’est replié dans la Fnac, les employés nous ouvrant les portes pour nous faire contourner les CRS par une autre rue derrière, la rumeur des jeunes et les grenades qui ne cessent de fuser.
je dis c’est là des gamins de 15 16 ans, pas si destructurés que ça et avec qui on parlementait. Je me suis cru remonté au moment des ratonades sur la place du pont dans les années 70. On coince les manifestants, sans issue de sortie, on attend que ça "enfle" et on charge dans le tas après tout peut arriver"
Paul, samedi 12 novembre 2005
D’autres témoignages allant dans le même sens
Les journalistes professionnels, de leur côté, continuent à mentir et à calomnier.
Dans le “Soir 3” du samedi 12 novembre, un journaliste a déclaré que Sarkozy a attribué les "troubles lyonnais" aux "anarchistes". On croyait les racailles quasi-analphabètes, on apprend maintenant qu’ils lisent Bakounine dans le texte.
Le fait qu’un cocktail molotov ait été jeté contre la grande mosquée de Lyon laisse plutôt penser que c’est, une fois de plus, la droite dure, chère à Sarkozy, qui souffle sur les braises.