Grande réunion RESF du mardi 22/11/2005 : ceux qui sont restés dehors
Mardi soir, me voilà parti direction le centre de la résistance et de la déportation pour un grand rassemblement/débat/expression RESF élargi.
J'arrive avec 10 minutes de retard à cause d'un apéro écourté et croise un vieux camarade du PAS 69 avec un bonnet. Il m'indique le chemin pour me rendre à la réunion, et déjà je vois du monde à l'extérieur : chic je ne suis pas le dernier !
je ne croyais pas si bien dire. 10 minutes après l'heure officielle, l'amphi du centre est déjà plein ! La mairie de Lyon avait proposé les salons de l'hotel de ville alors qu'on ne lui demandait rien : 250 places. Les invitations avaient été faites en conséquence. Mais patatra, une semaine avant la date fatidique, ces mêmes salons sont frappés du fameux syndrome du "remplissage spontané". Les salons seront pleins, il y a des réunions plus importantes sans doute que des familles avec enfants qui couchent dehors et risquent de rentrer mourir dans leur pays...
La mairie, toujours pleine de bonne volonté, propose en échange l'amphi du centre de la résistance et de la déportation. Mais décidément, M.Collomb joue de malchance. Cet amphithéâtre ne dispose que de 85 places et il n'a pas pensé qu'il était sous-dimensionné par rapport à la proposition de départ !
Et les gens d'affluer après la fin de leur travail, les familles venant des centres d'hébergements parfois lointains, ayant fait le déplacement exprès, etc. La colère gronde, et malgré les tergiversations, la rencontre se fait à 85 personnes dans l'amphi, les autres sont à la rue !
Je ne vous ferai donc pas de commentaire sur cette rencontre, je n'ai jamais pu rentrer. il y a bien eu jusqu'à 120 personnes dehors, beaucoup sont reparties rapidement pendant que d'autres arrivaient. Si l'on rajoute les 85 à l'intérieur, Combien sont passés en tout ? Je ne saurais dire. Sans doute de quoi remplir la salle prévue au départ.
Le délégué à l'enfance, M.Fournel, est venu présenter ses excuses : décidément ce n'est pas de chance, "nous nous arrangerons pour faire mieux la prochaine fois !"
D'après les camarades présents dans l'amphi les débats et les présentations ont été riches et constructifs...
Toujours est-il que pour la mairie de Lyon, le meilleur moyen de faire prendre conscience du problème des enfants et des familles à la rue.... c'est de les y laisser, jusque dans les opérations de soutien ! La mairie a décommandé les salons de l'hôtel de ville une semaine tout juste avant la date de réunion sans rien proposer de valable en échange.
Mais non, je m'égare. N'oublions pas que les services de M.Collomb ont en charge la lourde gestion de la mairie de Lyon. Des jeunes, des militants, des étrangers, des pauvres même, dans les luxueux salons de l'hotel de ville... il y avait quand même des risque de tacher les fauteuils. On le comprend.
Il faut dire qu'ils traversent une vraie période de guigne (et oui, ça arrive même aux meilleurs !). N'ont-ils pas du empêcher la tenue des expositions dans le cadre de la semaine sur la Palestine dans les Mairies d'arrondissement ? Après hésitation, n'ont-ils pas été obligés de ne pas engager la Ville de Lyon dans l'action de Votation Citoyenne, laissant aux associations le soin de l'organiser... péniblement, du coup.
Allez Gégé, courage, tout Sud-Education te soutient dans ces moments pénibles !