Conférence de presse du Réseau National Education Sans Frontières (RESF)
Le réseau existe aussi à l’échelle nationale, prochaine initiative
une
conférence de presse après une audience au ministère de la justice.
L’augmentation de la pression sur les services préfectoraux et policiers
pour atteindre les objectifs démentiels assignés par Mr Sarkozy en
matière de reconduite aux frontières des étrangers en situation
irrégulière commence à porter ses fruits : atteintes répétées aux droits
de l’Homme, situations humainement inacceptables, mise en rétention d’
enfants, parfois sans leurs parents, traque policière
d’adolescents,interpellations d’enfants dans les établissements
scolaires et les centres de vacances, perquisitions multiples, répression
à l’encontre de ceux qui sont solidaires des victimes de cette politique
et de ceux qui veulent faire leur travail d’information.
Fin juillet 2005, Nicole Mussie, militante du MRAP et du RESF, était
placée en garde à vue à Metz parce que soupçonnée de protéger deux
adolescents que les gendarmes, venus interpeller leur mère, avaient
"négligé" d’embarquer.
Le 24 août, perquisition puis audition de
Bleuette Dupin, journaliste de Radio France Bleu Auxerre, "coupable"
d’avoir fait un reportage sur la famille Makombo (la mère et ses 2
fillettes ont été interpellées à Sens - les 2 garçons, terrorisés, ont
pris la fuite. Plusieurs perquisitions ont eu lieu depuis chez des
proches et des amis de la famille Makombo ainsi que dans les locaux de
l’Eglise évangéliste de Joigny.
Ces faits sont d’une extrême gravité. Ils s’ajoutent aux rafles de sans
papiers à Belleville et Ménilmontant, aux mesures tendant à
restreindre l’accès à l’aide médicale (AME), aux arrestations de futurs
conjoints de français quelques jours avant leur mariage, à l’enfermement
de familles entières dans les centres de rétention...
Ces mesures prises contre les sans papiers et leurs soutiens
constituent une atteinte aux libertés publiques. Elles sont le
prolongement inévitable des annonce démagogiques faites par le ministre
de l’intérieur contre une partie vulnérable de la population de ce pays
rendue responsable des maux que le gouvernement s’avère incapable de
traiter.
Les libertés publiques ne se divisent pas, leur restriction frappe toute
la population, les investigations policières atteignant des
journalistes, des militants, des hommes d’église l’attestent.
Les mesures prises contre les sans papiers concernent tous les citoyens.
Les syndicats de journalistes et les organisations membres du RESF
seront reçues mercredi 14 septembre à 17H au ministère de l’intérieur
afin de faire entendre leur indignation devant ces dérives. Ils rendront
compte de leurs démarches mais aussi et surtout de leur inquiétude quant
à la politique gouvernementale à l’occasion d’une conférence de presse
qui aura lieu le JEUDI 15 SEPTEMBRE à 11 H à la Ligue des Droits de
l’Homme -138 rue Marcadet- à Paris.