Tract d’appel à réunion publique le 14/09/2005
Voici le tract d’appel à la réunion publique du 14 septembre 2005 contre la précarité dans l’Education Nationale. Il a été élaboré par l’intersyndicale de lutte contre la précarité. Il est destiné aux titulaires et aux précaires. Merci de le diffuser largement !
L’État est le premier employeur de personnels précaires : près de 20 % des personnels des trois Fonctions publiques (État, Hospitaliers, Territoriaux) sont non-titulaires. La précarité sert de système d’ajustement aux besoins en emploi, à moindre coût pour l’Etat. Ainsi, dans l’Education Nationale, des milliers de collègues enseignant-es et non enseignant-es font exactement le même travail qu’un titulaire, pour un salaire de misère, versé avec retards, dans des conditions de travail plus difficiles (pas de formation initiale ni continue dans la plupart des cas), sans garantie de réembauche, parfois sans droit aux allocations chômage et sans accès à la sécurité sociale, avec la menace de ne pas être réemployé à terme.
Dès la rentrée, revendiquons dans l’immédiat pour tou-tes les précaires :
Droit au réemploi
Prise en compte des services effectués
Non-déclassement des contractuel-les en vacataires
Suppression du recours à la vacation au profit d’embauches contractuelles.
Dans nos établissements tout au long de l’année :
Refus individuel des Heures Supplémentaires
Refus de toutes les missions supplémentaires : remplacement en interne, etc.
Refus en Conseil d’Administration de la Dotation Horaire Globale qui prévoit un quota d’Heures Supplémentaires pour le fonctionnement ordinaire de l’établissement au détriment de la création de postes.
À travail égal, statuts et salaires égaux !
La précarité nous concerne tou-tes, précaires et titulaires, à court et long terme. Outre qu’elle constitue une attaque contre le service public d’Éducation, elle déstabilise fortement les équipes pédagogiques, et est aussi un frein à la mobilisation des collègues qui vivent cette précarité. Elle introduit une concurrence stérile entre les personnels de l’Education Nationale et multiplie les statuts, les revenus, les horaires, les employeurs. Si nous acceptons aujourd’hui que des collègues enseignent dans des conditions précaires, recrutés au coup par coup, sans formation initiale ni continue, qu’en sera-t-il de nos conditions de travail demain ? Dans le passé, aucune avancée sociale, aucun droit n’ont été obtenus autrement que grâce au dépassement des corporations à travers des luttes collectives organisées. Aujourd’hui encore, c’est le « tou-tes ensemble » qui nous permettra d’avancer vers les revendications ultimes :
Arrêt du recrutement de nouveaux personnels précaires
Création des postes statutaires nécessaires
Titularisation de tou-tes les précaires, assortie d’une formation donnant accès au mouvement des personnels dans le cadre des règles de la Fonction Publique d’Etat.