Stagiaire du privé : quand l’exploitation tient lieu de formation
Le mouvement génération précaire est né d’un appel à la grève des stagiaires début septembre 2005. Il dénonce une situation intolérable : l’existence d’un véritable sous-salariat toujours disponible, sans cesse renouvelé et sans aucun droit.
pour SUD éducation, il faut absolument dissocier, partout, l’enseignement et l’activité professionnelle. Tout ce qui favorise le mélange des genres, (par exemple les stages de formation en entreprise), met à mal la spécificité de l’enseignement, et porte atteinte aux conditions de travail et de rémunération des salarié-e-s. L’école n’est pas une entreprise, l’entreprise n’est pas une école !
Aujourd’hui beaucoup de stages remplacent des postes permanents de secrétaire, d’assistant et de « cadre junior » en CDD ou en CDI, car les stagiaires sont sans cesse renouvelés pour des périodes pouvant aller jusqu’à un an, et pour une "rémunération" la plupart du temps inférieure à 30% du SMIC. Cette situation joue contre l’insertion des jeunes, et pèse sur les conditions d’emploi, de travail et de rémunération de l’ensemble de la population active.
Les revendications de "génération précaire" :
que le stagiaire bénéficie d’un véritable statut intégré dans le droit du travail. Ce statut doit comprendre une rémunération minimum obligatoire et progressive, sur laquelle seront prélevées toutes les cotisations sociales en vigueur. Les conflits du travail nés dans le cadre d’un stage doivent également relever de la compétence des Prud’hommes.
Enfin, nous voulons revaloriser le contenu pédagogique des stages afin d’éviter à la fois les « stages photocopies » et les véritables postes de « chargé de projet » où le stagiaire apprend en ayant de grandes responsabilités mais n’a pas un vrai suivi de la part de son maître de stage.
Signez leur pétition pour la réforme du statut des stagiaires
Génération Précaire appelle également les stagiaires à la grève le 24 novembre