Robien explique aux électrices/eurs pourquoi il faut voter SUD
Les citations qui suivent sont entièrement extraites d’une entrevue accordée par Robien à Véronique Grousset, journaliste au Figaro Magazine, le 29 octobre 2005.
Tout d’abord Gilles de Robien nous rappelle comment fonctionne le paritarisme :
« C’est l’administration du ministère - le ministre, le recteur, l’inspecteur d’académie -, et elle seule, qui décide du mouvement et qui procède aux affectations. Ce qui est vrai, en revanche, c’est que nous sommes dans un régime de paritarisme, et que ce régime associe les syndicats dans les commissions d’attribution, ce qui leur permet de défendre tel ou tel cas particulier. Mais leur avis n’y est que consultatif. En dernier ressort, la décision n’appartient qu’à l’Administration. »
Donc il est absolument inutile de voter pour un syndicat traditionnel qui vous dit qu’il va vous permettre de décrocher une bonne mutation : assez de mensonges électoralistes !
Les syndicats traditionnels font trop souvent le travail de la hiérarchie : c’est la « cogestion ». Mais la cogestion, Robien n’en veut plus... Ca tombe bien, SUD l’a toujours refusée et combattue.
« Je suis très attaché au paritarisme, qu’on ne s’y trompe pas, mais j’aimerais être très clair : la cogestion, pour moi, c’est non ! La gestion des ressources humaines, qui semble avoir été longtemps un mot tabou dans ce ministère, doit devenir plus transparente, dynamique et compréhensive... Plus humaine, en somme. J’entends par conséquent qu’elle n’appartienne qu’à ceux qui connaissent le mieux les personnels : les recteurs, les chefs d’établissement et les corps d’inspection. Et je compte sur eux pour mieux évaluer les enseignants, en intégrant dans leurs notes des valeurs comme celles de l’engagement, de la performance, du mérite... ainsi d’ailleurs que la bonne volonté mise à appliquer les lois, comme pour les remplacements d’absence, par exemple. »
Les syndicats traditionnels veulent encore négocier avec Robien... Mais il n’y a rien à attendre de bon d’un politique qui voit l’école comme une caserne version macdo. Le projet de Robien est simple : favoriser les moutons les plus dociles, les tarés du boulot, les lèches-bottes bien serviles, et punir tou-te-s les autres. FACE A CE PROJET, ON NE DISCUTE PAS : ON SE REBELLE.
Nous aimerions vivre dans une société qui n’ait plus besoin de syndicats. Mais en attendant, il faut arrêter d’engraisser des pyramides molles, qui cachent leur conservatisme derrière quelques manifs marketing. Il n’est plus temps de faire des sourires aux caméras : SI ON NE VEUT PAS SE FAIRE BOUFFER, IL FAUT MORDRE MAINTENANT !
La FSU s’est indignée des positions de Robien, car elle a bien compris qu’elle était la première organisation visée par le ministre. La FSU a également réagi à l’article de SUD que vous venez de lire. Elle a écrit à son propos : "chacun trouve ses alliés où il peut". Votez FSU, donc, le syndicat qui n’a pas le moindre humour, le syndicat qui a peur de SUD, et le syndicat qui pense vraiment qu’un ministre peut être l’allié d’un syndicat.