Lettre au préfet
Monsieur le Préfet,
Nous vous écrivons suite aux réponses que vous avez données aux étudiants
étrangers dont le Collectif a déposé les dossiers auprès de vos services, le 11
mai 2005.
Si nous nous félicitons que vous ayez usé de votre pouvoir discrétionnaire pour
accorder un délai aux étudiants concernés, pour leur permettre de passer la
première session d’examen, nous nous permettons toutefois de faire quelques
remarques pratiques.
Tout d’abord, le délai accordé, expirant le 31 juillet 2005, ne permet pas aux
étudiants concernés de passer éventuellement la deuxième session, dite de
rattrapage, qui se déroule au mois de septembre 2005. Or, l’égalité de tous les
étudiants devant les examens, telle qu’elle est garantie par le droit français,
exige que cette possibilité leur soit reconnue.
De plus, la non obtention d’un semestre peut être compensée l’année suivante,
dans le cadre d’une poursuite normal du cursus.
Ensuite, vous n’êtes pas sans ignorer que les traumatismes engendrés chez ces
étudiants par la situation dans laquelle la Préfecture les a placés en leur
refusant le droit au titre de séjour, a pu perturber le déroulement de leur
année universitaire. Matériellement et psychologiquement, cet état de fait ne
leur permettait pas de passer leurs examens dans des conditions adéquates,
malgré le travail fourni, attesté par les enseignants.
A partir de ce constat, nous estimons qu’au-delà de l’indispensable
prolongement du délai jusqu’en septembre, il serait normal de leur accorder un
titre de séjour d’un an pour leur permettre de poursuivre sereinement leurs
études et retrouver une stabilité morale et matérielle.
Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Préfet,
nos meilleures salutations.
Le Collectif de soutien aux étudiants étrangers