Justice pour Roland Veuillet !
La course de protestation avait été interrompue aux portes de Brest le 1er mai. Les 50 kilomètres manquants ont donc été courus ce jeudi.
Par cette nouvelle action Roland VEUILLET, syndicaliste enseignant sanctionné en 2003 pour fait de grève, tenait à réaffirmer son refus de se résigner face à l’arbitraire. Il tenait à manifester sa volonté de poursuivre le combat jusqu’à l’annulation complète de cette mesure disciplinaire inique.
Cette revendication est d’ autant plus légitime qu’ elle a été confirmée par la plus haute instance de l’ Etat : Le Conseil Supérieur de la Fonction Publique (CSFP) s’est prononcé pour l’ annulation de cette sanction, car elle n’ est pas fondée.
Bref rappel des faits :
1) En Janvier 2 003, la coordination des Surveillants et Aide-Educateurs de Nîmes dans le Gard, engage une grève reconductible. Cette action visait à s’opposer à la suppression de leur statut et aux licenciements.
2) Le 16 au soir, M Deharo, le proviseur du lycée Dhuoda, décide, dans l’illégalité la plus absolue, de briser ce mouvement en faisant remplacer les grévistes par des élèves majeurs en situation précaire. Roland VEUILLET, C.P.E. syndicaliste, s’ oppose à cette décision, et la grève se poursuit trois semaines. Craignant une généralisation du mouvement et une extension à d’ autres catégories, ce chef d’établissement zélé et soutenu par sa hiérarchie organise volontairement des dysfonctionnements pour les reprocher aux grévistes, et monter les parents contre eux. Ne parvenant pas à briser la grève, il engage alors, le 30 janvier, un véritable coup de force digne d’un caïd, accompagné pour cette basse besogne par quelques nervis de son entourage : une rixe en bande organisée contre le CPE gréviste.
3) Le lendemain, le recteur Marrois inversait les rôles et prenait la décision de suspendre Roland "pour avoir porté atteinte au bon fonctionnement de l’établissement et à la sécurité des élèves ". Roland, accusé de mal faire son travail, était tout simplement en grève ! M. Marrois convoquait ensuite un Conseil de Discipline, véritable parodie de justice. En effet, lors de l’ audience, bien que toute l’argumentation de l’ Administration ait été démolie point par point, le recteur prononçait une sanction très lourde : une mutation d’ office à Lyon. Pour parvenir à ce résultat, ce haut fonctionnaire se livra à un véritable travail de faussaire en écrivant un Procès Verbal non-conforme aux débats du Conseil de Discipline : un faux en écriture.
4) Deux ans après, au moment où le C.S.F.P. désavoue catégoriquement cette sanction, l’Administration recrute un médiateur, Jacky SIMON, (Inspecteur Général en retraite), pour resservir la même fable, confirmer la validité de la sanction, et rajouter à la confusion, au lieu de rétablir la vérité des faits et d’innocenter Roland. Mais cette mascarade grotesque ne pourra plus cacher longtemps le fait qu’ il s’ agit d’un acte de répression anti-syndicale, visant à briser une grève.
SUD réclame toujours l’annulation de la sanction et l’ouverture d’une véritable enquête administrative.
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