Elèves sans-papiers : Villeurbanne se mobilise
Quelques nouvelles de Villeurbanne :
Rassemblement du 14/12 devant la préfecture : une petite centaine de personnes avait donc répondu à l’appel du réseau villeurbannais (rejoint par le 1er arrondissement qui n’avait pas obtenu d’audience). De nombreuses familles réfugiées étaient présentes, les différents collectifs et comités de soutien (Antonin Perrin, J.Jaurès, Zola...), ainsi qu’une forte délégation du collège du Tonkin (élèves, parents et enseignants) venue soutenir la famille Boumaza. Le réseau villeurbannais s’est fait connaître avec sa capacité à mobiliser (22 familles villeurbannaises sont aujourd’hui concernées).
D’autres nouvelles de Villeurbanne :
Pierre Bouquet, adjoint au maire chargé de l’éducation
et de la famille a demandé une audience au préfet. Dans sa lettre il s’appuie sur le réseau éducation sans frontière.
Le maire de Villeurbanne, Jean Paul Bret a demandé à
rencontrer le réseau ( ce sera pour le 22 décembre).
Une nouvelle école se mobile (Jules Guesde) autour de
la famille Muntean venue de Roumanie il y a trois ans.
Selon son avocat, cette famille est en « situation
irrégulière » ! Elle occupe actuellement une maison en
ruine sans eau, sans électricité et sans toilettes. Le
collectif de soutien a sorti le 16/12 le premier
numéro d’une lettre d’info hebdomadaire.
Prochaine réunion du réseau villeurbannais : mardi 3
janvier à 18h au collège des Iris, 287 rue Francis de
Pressencé, Villeurbanne.
Il y avait beaucoup de monde au TA pour la famille
Boumaza, une dame algérienne seule avec 4 enfants (une
fille au lycée Brossolette, 2 plus jeunes au collège
du Tonkin, un grand en fac de médecine). Dans
l’assistance cette fois, avec les parents et profs,
des collégien(ne)s et lycéen(e)s. Malheureusement, le
jugement rendu plus tard a été négatif. L’arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF) est
confirmé, pour cette maman, fille d’ancien combattant
de l’armée française ( y compris pendant la guerre
d’Algérie), ayant passé une partie de son enfance en
France, mariée de force en Algérie à l’âge de 16 ans
par un mari qui la maltraitait, revenue en cours de
procédure de divorce avec ses enfants rejoindre en
France sa mère qui y vit depuis plusieurs dizaines
d’années...
Le comité qui soutient la famille Boumaza fait part
de son intention de se battre jusqu’au bout, et de
montrer sa présence y compris pendant les fêtes et les
vacances scolaires. Il prévoit ainsi plusieurs actions
cette semaine en direction de la Préfecture et de la
Mairie de Villeurbanne, et il sera présent à la
rencontre avec la Mairie de Villeurbanne prévue par
RESF Villeurbanne pour la vingtaine de familles de
Villeurbanne connues du réseau. Rendez-vous le jeudi
22 à 17h15 davant la Mairie de Villeurbanne.