Compte rendu réunion 12/10 par RESF
Comme d’habitude, compte rendu subjectif, qu’il est possible de compléter et amender.
1) Le rassemblement du 5 octobre je trouve que nous aurions pu être plus nombreux et notamment que plus d’enseignants auraient pu venir. Je m’interroge sur le moyen de mobiliser plus en profondeur nos collègues.
Vives réactions des participants qui trouvent que pour Lyon, c’était bien en nombre et en qualité : Présence des familles de sans papiers qui ont l’occasion de se parler, de se connaître, de se conforter. Présence de gens nouveaux qui participaient pour la première fois à un rassemblement avec nous. Présence d’élus. Prise de parole des familles qui ont animé le rassemblement et occasion pour elles de s’exprimer par elles-mêmes. Enfin rencontre entre des gens de différents comités, création d’un comité sur place. Bref, le sentiment d’une vraie popularisation de notre action.
Remarque sur l’heure qui gêne la participation de ceux qui travaillent ailleurs que dans l’éducation, et sur la sympathie que nous avons rencontrée lors de notre intervention dans la manif du 4 octobre. Je confirme que j’ai reçu sur les boîtes mail du réseau, des encouragements de gens qui ne pouvaient venir mais qui veulent suivre nos actions.
Par contre, attention, notre action suscite des espoirs qu’il va falloir assumer. Donc bien expliquer sans cesse que le réseau n’est rien pour lui-même mais qu’il n’est que la force mise en synergie de ses différents collectifs. Donc il faut impérativement créer un collectif autour de chaque famille de sans papiers, en partant de l’école, collège, lycée où sont scolarisés les enfants. Les familles ne sont pas passives, elles peuvent impulser des rencontres avec les enseignants et les parents d’élèves, pour expliquer leur cas et demander qu’on les soutienne par des pétitions des interventions à la préfecture, etc. Les familles peuvent demander un coup de main à des personnes du réseau pour les accompagner à une première réunion. Mais il faut trouver ensuite des relais.
2) Le logement problème récurrent.
Nous risquons d’avoir pas mal de mise à la rue fin octobre. Ensuite le plan froid doit prendre le relais. Cela consiste pour la Préfecture à ouvrir des espaces pour abriter ceux qui dorment dehors, algéco, gymnases, etc. Ce sont des conditions éprouvantes pour tous et en particulier pour les enfants, qui peuvent se retrouver très loin de leur établissement, de plus l’hébergement est réel la nuit, mais de 7 h du matin à 8 h du soir environ, les gens sont à la rue. On imagine comment les enfants peuvent vivre ça. Nous réclamons donc des logements décents où les familles puissent rester la journée.
Nous avons des familles qui sont dans la précarité depuis des mois et dont l’hébergement devient de plus en plus problématique. Par exemple les trois enfants du collège Clémenceau. Cela ne peut plus durer, nous envisageons une action forte sur ce collège qui devra mobiliser tout le réseau. Le collectif nous tiendra au courant de ses actions.
Comme le problème ne se borne pas à ce collège nous organisons un rassemblement devant l’hôtel de ville de Lyon mercredi 19 octobre à 17 h 30, place de la Comédie entre Opéra et mairie pour demander des solutions concrètes de logement à tous les acteurs du logement : mairies, préfecture, DASS, veille sociale, bailleurs sociaux de toute l’agglomération. Nous demandons une audience à la mairie.
Que tous les collectifs mobilisent, interpellent les élus, les acteurs sociaux en vue de ce rassemblement. Je sais les temps sont courts, mais nous voulions absolument mettre en place un signe fort avant les vacances scolaires et signifier aux autorités que le plan froid ne règle rien, c’est une solution de très grande urgence, pas une solution pour des familles qui vivent ici. Nous installerons des cartons, que tous ceux qui en ont en amènent. On peut aussi confectionner des affichettes à se scotcher sur la poitrine. Qui a des idées de slogans ?
3) Expulsion d’une famille de l’Ain discussion sur la possibilité d’intervenir à l’aéroport pour empêcher l’embarquement. Difficile car nous ne connaissons pas la famille et nous n’avons pas de relais dans l’Ain. Nous avons été contactés dans l’urgence ce qui rend les choses très difficiles. La famille a été expulsée le jeudi 13 octobre au petit matin, la mère et les 4 enfants sont partis vers le Kosovo que les parents ont quitté il y a onze ans. Le père est resté en France. Les enseignants et parents d’élèves étaient une dizaine à l’aéroport, ils se sont adressés aux passagers du vol qui ont exprimé leur sympathie et leur aversion pour ces méthodes. Je crois que le préfet de l’Ain a gagné une chose : un collectif RESF va se monter à Bourg en Bresse, les gens pensent qu’on les a menés en bateau et qu’ils se sont montrés naïfs mais qu’on ne les y reprendra pas.
3) Projet mettre sur pied une formation juridique avec des avocats et en intersyndicale, ouverte à tous pour avoir quelques notions de base sur le maquis juridique qui fabrique des sans papiers.
Le 20 novembre est la journée de l’enfant, comment peut-on exploiter cela ?
Faire une soirée ou un après-midi plus soirée de rencontre avec toutes les familles que nous connaissons, avec une partie échanges de témoignages, récit de vie et de mobilisation, et une partie conviviale avec projection d’un court métrage, celui d’Elina par exemple ou autre. Qui a des idées ? des propositions ? Il faudrait réfléchir à une date, en décembre ? en janvier ?
Un photographe propose de réaliser des portraits d’enfants et jeunes sans papiers. On pourrait en faire une grande galerie de portraits, une expo, là aussi il faut y réfléchir. Il faut bien sûr l’autorisation des familles, mais je trouve que c’est une belle idée de mettre en art la réalité des familles.
Prochaine réunion le 9 novembre à 15 h à la LdH,
5, place Bellecour Lyon.
Si vous ne pouvez pas venir donnez de vos nouvelles par mail ou téléphone. Par exemple que devient Chuva ?