La montée de la précarité suscite aujourd’hui votre révolte légitime contre le CPE et la loi sur « l’égalité des chances ». En plus de ces mesures, le gouvernement a d’autres projets de précarisation dans sa valise. Il s’apprête à faire voter une 36ème réforme des textes sur l’entrée et le séjour des étrangers en France.

AVEC CETTE REFORME DU CESEDA, LE NOMBRE ET LA PRECARITE DES SANS-PAPIERS AUGMENTERAIENT CONSIDERABLEMENT.

Déjà aujourd’hui, dans les amphis des universités, dans les classes des collèges, des lycées, des écoles, de nombreux enfants de sans-papiers, ou des jeunes majeurs eux-mêmes sans-papiers, peuvent disparaître du jour au lendemain, comme Artem et Levon ces dernières semaines à Décines. Ils sont à la merci de la chasse aux étrangers que mène rigoureusement la nouvelle police de l’immigration créée par Sarkozy. Dans une récente circulaire envoyée à tous les préfets de France pour application immédiate, les ministres de l’Intérieur et de la Justice leur expliquent comment procéder efficacement aux interpellations dans les rues, aux abords des foyers, dans les tribunaux, aux guichets des préfectures, dans les halls des hôpitaux, et jusque dans les blocs opératoires ! Chaque jour déjà, des demandeurs d’asile déboutés et d’autres sans-papiers sont enfermés dans les centres de rétention, dans les prisons quand ils refusent l’embarquement, ou sont expulsés sans ménagement dans des pays où ils risquent la mort, la prison, et en tout cas la misère.

Avec la nouvelle loi, le gouvernement veut remplacer le tri et la sélection déjà à l’œuvre au nom du contrôle des frontières, par un tri et une autre sélection menée cette fois au nom de l’immigration choisie.
Dans cette 2ème version du contrôle des étrangers, les étudiants et les immigrés choisis le seraient en fonction des seuls intérêts de l’économie française. Pour les plus qualifiés une carte de 3 ans dites « talents et compétences » permettant de faire venir la famille. Pour les autres 5 ou 6 types de cartes dont la carte « salarié temporaire » offrant le droit au séjour pour la seule durée du contrat, avec l’obligation de quitter la France au bout, et aucune possibilité réelle de faire venir les familles. Pour les sans-papiers actuellement en France, les rares possibilité de régularisation actuelles (10 ans de vie en France ou mariage) seraient supprimées, ou considérablement durcies.

Nous, le Collectif lyonnais « Unis Contre l’Immigration Jetable » constitué à la suite du collectif national du même nom, nous vous appelons à discuter de la réforme du Ceseda dans vos réunions et à vous associer aux mobilisation unitaires contre ce projet de loi ! Les luttes pour le retrait du CPE et pour le retrait de la réforme du CESEDA visent à faire reculer la précarité et vont donc dans le même sens ...