Par une lettre au style pour le moins cavalier, reçue au lycée Saint Exupéry (Lyon 4e) le 23 décembre 2004, jour de grande fréquentation des établissements scolaires, le recteur Morvan annonçait la fermeture de l’enseignement du chinois à Saint Exupéry pour la rentrée 2005. La collègue en charge de cet enseignement l’apprit à la rentrée, par hasard. Elle enseigne à Roanne et à Saint Exupéry, où le poste avait finalement été rétabli, après 15 ans d’heures provisoires, ...en 2004 !

L’assemblée générale des enseignants et des délégations de parents d’élèves a demandé à être reçue par le Recteur, pour de plus amples informations, d’autant plus qu’en janvier , les Chartreux, situé à quelques centaines de mètres de Saint Ex, annonçait ... l’ouverture d’une option chinois, financée sur fonds propres en attendant que le Rectorat veuille bien la valider, et donc la financer.

La délégation a été reçue , après manifestation devant les grilles du Rectorat les 12 et 19 janvier, par M. Morvan, non, par son secrétaire bien sûr, qui a réaffirmé la volonté de favoriser les lycées défavorisés en créant une classe de chinois au lycée Récamier (contre une supprimée à St Ex et une supprimée également à Edouard Herriot) : reste à voir ce qu’il advient de ce rééquilibrage, qui pénalise le public face au privé sur le secteur Croix-Rousse.

D’autre part, la toute-puissance du recteur en la matière a été rappelée : pas de comptes à rendre à personne, et 250 postes à rendre au Ministère ! Suite à cela, forte mobilisation des parents d’élèves (pas uniquement de ceux dont les enfants ont l’option chinois) et forte pression de ces mêmes parents sur les élus locaux proches de leurs fédérations respectives.L’assemblée générale des enseignants et parents a demandé une nouvelle audience, qui devrait avoir lieu en mars, et un droit de réponse au Progrès suite à la page entière d’interview du Recteur parue le 26 janvier dans ce même journal. A suivre donc.