Mobilisation AESH

mardi 15 octobre 2019

Grève, AG, audience du 10/10

Depuis la transformation des statuts des accompagnant.e.s des élèves en situation de handicap en 2014, avec la création d’un statut AESH, ces collègues se bagarrent pour la reconnaissance et l’amélioration de leurs conditions de travail. Actuellement régis par le décret n° 2014-724 du 27 juin 2014, leurs contrats restent précaires et dévalorisés par un salaire ridicule par rapport au service qu’ils rendent et au temps qu’ils investissent dans leur auto-formation.
Pire, avec la circulaire du 5 juin 2019 et la création des PIAL (pôle inclusif d’accompagnement localisé), la mutualisation à outrance dégrade encore leurs conditions de travail : multiplication des lieux de travail, possibilité qu’un.e élève soit accompagné.e par plusieurs AESH compliquant le suivi, emplois du temps susceptibles de changer à tout moment, relation hiérarchique à l’autorité administrative renforcée, formations imposées pendant les congés scolaires…
Sur l’Académie de Lyon, en cette rentrée 2019, nombre de personnels AESH ont fait leur rentrée sans contrat et sans certitude de salaire avec des quotités non demandées… Le traitement fait aux personnels montre le vrai visage du mépris de l’Institution pour la prise en charge du handicap, qui ne devrait pas pouvoir se faire sans que les personnels qui en ont la charge soient reconnus, rémunérés correctement et formés.

Sud Education Rhône a interpellé le Rectorat pour savoir où en était la mise en place des contrats et des paies, tout en rappelant l’illégalité de faire travailler depuis la rentrée des collègues AESH sans contrat. Nous avons également rappelé la nécessité de compensation financière aux retards de paiement. Sans surprise la réponse tardive de l’administration présente la situation à son avantage : mise en place de tous les moyens disponibles, nous faisons notre possible soyez indulgent.e.s, tout devrait rentrer dans l’ordre dans les plus brefs délais merci de votre compréhension. Mais les difficultés administratives dues aux réformes de l’ASH et aux économies de moyens dans les services ne sont pas une excuse et les collègues n’ont pas à en payer les conséquences !

La forte mobilisation du jeudi 10 octobre 2019 a montré la grogne au niveau national, permettant aux revendications AESH de percer un peu dans les médias ordinaires. Enfin, se sont faites entendre les situations abracadabrantesques d’élèves sans accompagnement, de personnels non formés à qui l’impossible est demandé, sans contrat ni salaire…
Sur Lyon, la grève a été assez bien suivie et a donné lieu à une Assemblée Générale où participaient une petite centaine de personnes. Les mandaté.e.s et les OS ont été reçu.e.s en audience, pendant qu’un rassemblement regroupant près de 200 personnes se tenait devant le rectorat.

Lors de l’audience, la posture de l’administration a été régulièrement méprisante pour les personnels AESH, appelés « outils », et à qui il a été fait comprendre qu’ils ne devaient pas dépasser leur rôle. Quelques vagues promesses ont été tenues : examiner les demandes de dédommagement, mettre en place une plate forme pour faciliter la gestion des postes des collègues AESH (dans le Rhône, la DSDEN affecte ; La Martinière emploie ; le lycée Lumière paye), et la mise en place d’un comité de suivi avec les organisations syndicales.
Auprès des collègues AESH, SUD Education revendique une pérennisation de leur statut, une réelle formation et la mise en place d’une vraie grille d’évolution salariale ainsi que d’un calcul plus réaliste du temps de travail incluant le temps de formation et de concertation avec les équipeq et les familles.

Pour les AESH, SUD éducation revendique :

  • Un vrai statut intégré à la Fonction publique de l’État avec la titularisation sans conditions de diplôme ou de nationalité.
  • l’arrêt du recrutement de personnels non-titulaires
  • une augmentation des salaires avec une entrée dans le métier à 1700€ nets et de véritables évolutions salariales tout au long de la carrière.
  • la fin des temps incomplets imposés et la reconnaissance des « tâches invisibles » des AESH (formation – coordination…) qui permettent de constituer un temps complet.
  • l’accès aux mêmes primes (éducation prioritaire), indemnités et pondérations (éducation prioritaire et affectation multiple) que les titulaires qu’importe la durée du contrat
  • des moyens pour une véritable formation initiale et continue
  • de meilleures conditions d’affectation : création de commissions paritaires pour les affectations des AESH pour garantir le droit à la mobilité ; affectation sur 2 établissements au maximum ; constitution d’une brigade de remplacement AESH - l’étude en CCP de tous les cas de non-renouvellements

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