40 milliards d’euros de profits pour les entreprises du "caca-rente"

Pour faire du social, taxons le capital...
jeudi 6 octobre 2005

Pendant que nous subissons chômage, précarité, misère, baisse du pouvoir d’achat, réduction des dépenses publiques, licenciements boursiers... Les grandes entreprises françaises n’ont jamais été aussi rentables. Les sociétés qui composent le CAC 40 ont réalisé 40 milliards d’euros de profit au premier semestre 2005.

Ces profits mirifiques sont dus, en particulier, aux réductions de coûts. " A partir de 2002, les grands groupes industriels français, ont taillé dans leurs effectifs, réduit le poids des salaires dans la répartition de la valeur ajoutée, diminué leur investissement industriel et leur endettement ", selon Jean-Noël Vieille, directeur de la gestion collective chez Aurel Leven Gestion. Selon lui, entre 2001 et 2004, les effectifs des 32 entreprises industrielles du CAC 40 ont baissé de 8 %, passant de 4 millions à 3,7 millions de salariés dans le monde. Et les actionnaires n’ont pas à craindre le choc pétrolier. "Le choc pétrolier, ce sont surtout les consommateurs qui le supportent, en payant une essence plus chère à la pompe, et les salariés, parce que les entreprises ont tendance à compenser les hausses du coût des matières premières énergétiques en réduisant leur masse salariale.", selon Romain Boscher, directeur de la gestion actions chez Groupama Asset Management.

Ce sont donc les salarié-e-s qui trinquent doublement : moins d’emplois, et moins de pouvoir d’achat, pendant que les actionnaires voient leurs économies gonfler à vue d’oeil. Notre système économique détourne de plus en plus d’argent vers l’économie virtuelle incarnée par la Bourse, et redistribue de moins en moins de richesses à la population.

La première forme de taxation du capital, c’est l’augmentation des salaires et des charges sociales des entreprises. La lutte contre le chômage ne passe pas par des solutions libérales, mais par une véritable réduction du temps de travail, sans annualisation, sans flexibilité, sans perte de salaire, avec création d’emplois à la clef.

Sources : article de Cécile Ducourtieux paru dans Le Monde du 07.10.05


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