18 octobre : le supérieur dans la bataille

Tract diffusé sur les campus par les SUD
jeudi 11 octobre 2007

Téléchargez-le donc, et rendez-vous le 18 octobre à 11h à Bellecour.

GREVE LE JEUDI 18 OCTOBRE :
Nous sommes tous concernés

Les chantiers de démolition présidentiels :

Les retraites

Le Président dit :
« je ne céderai pas sur ce principe parce que c’est un
principe d’équité. On ne peut pas dire à des millions
de Français " vous devez cotiser 40 ans " et à
quelques millions d’autres " vous devez cotiser 37
années et demie " même si on doit tenir compte de
la pénibilité ». (20/9/07)

Ce souci d’équité serait crédible si on le retrouvait dans tous les projets fiscaux de l’actuelle majorité ainsi que dans la participation du capital au financement des retraites. En fait, c’est bien à la destruction de tous les régimes de retraite que l’on doit se préparer

- 1993 : 37,5 à 40 annuités pour les salariés du privé
- 2003 : 37,5 à 40 annuités pour les fonctionnaires
- 2007 : les régimes spéciaux

et après ?

Les régimes spéciaux sont les derniers verrous avant :

- l’alignement de tous les salariés à 41 ans de cotisation en 2012 puis à 42 ans à l’horizon 2020,

- l’alignement du calcul des pensions sur la référence des 25 meilleures années d’activités.

La conséquence sera une diminution drastique du niveau des pensions, puis le passage à la retraite par capitalisation rêvée par Madame Parisot, alors que déjà nombre de « petits retraités » sont au bord de la misère !

Enseignement supérieur et recherche

La ministre dit :
« Cette autonomie va de pair avec un renforcement de la démocratie interne.
...

L’autonomie c’est un Etat respectueux, mais c’est aussi un Etat qui renouvelle son engagement auprès de la nouvelle université.
...

Le projet de loi portant organisation de la nouvelle université se présente ainsi comme un socle, la première marche et le préalable nécessaire à d’autres réformes, annoncées par le Gouvernement et organisées autour de cinq piliers : les conditions de vie étudiante, les carrières des personnels, les conditions matérielles de l’exercice des missions de l’enseignement supérieur et de la recherche, les statut des jeunes chercheurs et des enseignants-chercheurs, et enfin celui tout aussi décisif de la réussite en Licence. » (CNESER 22/6/07)

La Loi votée en août donne toute latitude au président de l’université pour exercer une gouvernance comme un chef d’entreprise. Il pourra décider des choix scientifiques et pédagogiques, de la modulation des services des enseignant-chercheurs, de la rémunération au mérite des personnels, du recrutement des personnels statutaires et contractuels de toutes catégories ..... De plus, ses décisions seront prises avec des contraintes budgétaires et des objectifs de « rentabilité ».

En ce qui concerne l’engagement de l’état : aucune création de postes statutaires en 2008. Ainsi, la marche vers une précarisation généralisée des personnels sera accélérée.

Par ailleurs, l’augmentation annoncée des crédits correspond essentiellement à l’augmentation du crédit impôt recherche (+ 400 millions) alloué aux entreprises et à l’augmentation des crédits alloués aux agences de moyens. Les orientations de la recherche en seront d’autant plus contraintes et soumises à des intérêts privés.

Enfin, comme le dit la ministre, cette loi détestable n’est que l’apéritif d’une série de réformes à venir. Avec le « pacte pour la Recherche », les principaux outils sont déjà en place pour la mise en concurrence de tous contre tous, l’asservissement aux intérêts financiers, le recours massif à l’emploi précaire...

Et il ne faudrait pas croire que seuls les agents de l’université sont concernés, alors que l’on avance à marche forcée vers :
- la casse du CNRS, qui abandonnerait ses unités mixtes sans préciser ce que deviendrait leur personnel ;
- la casse de l’INSERM, fondu dans un « machin du vivant » ;
- ...

Fonction publique :
22 000 emplois supprimés

Le Premier Ministre dit :
« Il faut que les fonctionnaires acceptent la diminution des effectifs, qu’ils acceptent la modernisation de leur condition de travail et en même temps, nous, il faut que nous fassions des efforts. On a commencé à discuter avec eux pour améliorer les salaires (...), les carrières, l’évolution
des conditions de travail » (26/8/2007)

Marché de dupes !

Comment un État endetté qui dépouillera encore son budget de plus de 13 milliards par an au profit des plus fortunés bénéficiaires du « Paquet fiscal » trouvera-t-il les marges pour revaloriser sa fonction publique, même réduite ? Ce que quelques « méritants » gagneront en avancement, en primes ou heures supplémentaires, la majorité le perdra en sécurité et en indépendance avec l’alignement progressif du statut de la fonction publique sur le droit privé. Quant au départ contre pécule, il rappelle fâcheusement le sort des agents de France Télécom. En réalité, ces « dégraissages » et « la « Réforme de l’Etat » préparent le repli de l’Etat sur ses fonctions « régaliennes » (défense, sécurité, justice) et la conversion des administrations publiques à des pratiques d’entreprises incompatibles avec les missions du service public.

Ecole : encore une saignée ?

Le Ministre dit :
« Le projet de budget pour l’année 2008 propose le non-remplacement de 11 200 fonctionnaires partant
à la retraite, (...). C’est un chiffre équilibré qui représente moins de 1 % des emplois publics du ministère et qui, compte-tenu des circonstances et de nos efforts de redéploiement, n’entravera pas ma volonté d’améliorer les performances du système éducatif et vos conditions de travail. » (26/9/2007)

Selon deux audits commandés par Bercy en 2007, ce sont déjà plus de 20 000 postes équivalent-temps-plein qui devraient être supprimés rien que par la réduction des grilles horaires et des services. Si l’on ajoute à cela le non-remplacement prévu d’un fonctionnaire sur 2 départs (contre 3 aujourd’hui), la purge sera autrement plus sévère à partir de 2009.

Les conséquences sur le système éducatif sont déjà visibles par la surcharge des classes, le développement de la précarité et l’alourdissement des missions. La réduction de l’offre éducative par la fermeture d’options fait le jeu du privé.
L’abandon de la carte scolaire et du collège unique, l’autonomisation croissante des établissements conduisent au délitement programmé du caractère égalitaire et national de l’école républicaine.

Franchises médicales et
TVA dite « sociale »

La Ministre de la santé dit :
« Ces franchises servent à financer les trois priorités
du président de la République : le plan Alzheimer, la
lutte contre le cancer et les soins palliatifs. (...)
Quelle est la personne qui ne peut pas payer 4 euros
par mois sur des objectifs aussi importants ? »
(17/8/07)

Bel esprit de charité mais hors-sujet car c’est le contrat social qui est ici en cause : la Sécurité sociale a perdu 3 milliards d’€ de recettes en raison des exonérations de cotisations sociales dont bénéficient les stock-options. De son côté, l’Etat, loin de compenser de telles exonérations a cumulé à l’égard de la Sécu une dette supérieure à 10 milliards d’€ en taxes non reversées. A cela, il faut encore ajouter les dépassements d’honoraires largement consentis à certains professionnels de santé !
(Rapport annuel de la Cour des comptes 12/9/07)

Plus qu’un problème, le « trou » est donc une aubaine.

Avec les franchises médicales et bientôt la TVA « sociale », la responsabilité du système de santé portera sur les seuls assurés à charge pour eux de se tourner progressivement vers les assurances privées.

Plus que jamais, la convergence des luttes est une nécessité !

Il est urgent de s’unir, tous ensemble, de la Fonction Publique aux salarié-es du Privé pour ce premier mouvement de grève post-élections. Sur la Doua, Sud-éducation et Sud-recherche-epst vous appellent à vous joindre au mouvement unitaire du 18 octobre 20071.

- Pour un service public de qualité et de proximité, pour le maintien du statut de la fonction publique, pour l’arrêt des suppressions de postes de fonctionnaires, pour la titularisation de tous les précaires, pour les créations de postes nécessaires au service public.

- Pour une convergence par le haut de tous les régimes de retraites, pour l’amélioration des conditions de vie au travail.

- Pour l’abrogation de la loi sur les Universités : aujourd’hui ils s’attaquent à l’enseignement supérieur et à la recherche publique, demain aux écoles, collèges et lycées, ...

Mettez-vous en grève avant d’être désespérés !

CONTACTS DE SUD SUR LA DOUA :

sud@douaalter.lautre.net

http://douaalter.lautre.net/sud/


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tract supérieur 18 oct

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