2006 : Robien organise l’asphyxie du service public d’éducation

Baisse des postes au concours : demain, tou-te-s précaires ?
vendredi 30 décembre 2005

Le ministère de l’Education nationale a indiqué fin décembre que 23 250 postes d’enseignant-e-s seront offerts aux concours en 2006. Dans le premier degré, 11.250 postes. En 2005, il y en avait eu 12.750. La baisse est donc de 13%. Dans le second degré, 12.000 postes. En 2005, rappel : 16.800 postes, soit une baisse de 29 %. C’est 4800 emplois qui ne sont pas créés.

La forte baisse des postes d’Education Physique et Sportive laisse entrevoir la privatisation future de pans entiers de l’éducation nationale : demain, dans les zones riches, ce seront des intervenant-e-s extérieur-e-s qui assureront les enseignements exclus du "socle commun" : musique, arts plastiques, sport, langues autres que "l’anglais commercial", etc. Et dans les zones populaires, les enfants resteront le plus ignorant-e-s possible. La scandaleuse décentralisation des TOS sonne déjà le glas d’une égalité républicaine qui n’a jamais été totalement réalisée.

Pourquoi cette baisse des postes ?

Bien sûr, à cause de la scélérate réforme Fillon sur les retraites imposée en 2003. Les collègues en fin de carrière sont obligé-e-s de travailler plusieurs années supplémentaires pour toucher une retraite décente (et à l’autre bout de la chaîne, leurs enfants sont contraint-e-s au chômage).

Selon le ministère " Alors que les prévisions de départs en retraite étaient d’environ 48 200 enseignants du second degré pour les rentrées 2003, 2004 et 2005, ce sont en fait seulement 42 168 départs qui ont été enregistrés au cours de cette période ".

Mais aussi, parce que la droite (comme hier, la gauche plurielle) croit faire des économies en détruisant tout le secteur public, sans réfléchir aux conséquences dramatiques et à leur coût social démultiplié. Une école publique moins efficace, c’est davantage de chômage, d’exclusion, de misère, de désintégration sociale, de violence, de souffrance à prendre en charge à l’avenir.

L’emploi précaire explose, le nombre d’allocataires du RMI explose, les travailleuses/eurs pauvres sont de plus en plus nombreuses/eux, et les fonctionnaires sont donc une espèce devenue, par essence, subversive, car la mode est à la casse des statuts, des droits, des garanties collectives, et des conquêtes sociales. Le fonctionnaire devient une espèce nuisible, car il incarne une vision du travail qui ne cadre pas avec celle du MEDEF.

Dans ce contexte de casse sociale généralisée, de compression budgétaire, de pénurie de titulaires et de précarisation du personnel, la "relance des ZEP" est un mensonge démagogique de plus. Une fois encore, la réalité des chiffres contredit absolument les belles paroles des professionnel-le-s de la politique.

En 2006, SUD continuera à se mettre aux services de toutes celles et tout ceux qui luttent pour une autre école, et pour une autre société.


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